Aérolithes 2023 : la programmation


Du 7 au 10 juin 2023

Mercredi 7 juin – 18h30 – Ouverture du festival Aérolithes au moulin du Cosquer à Troguéry

Guillaume Kosmicki présentera son livre Compositrices – L’histoire oubliée de la musique, de l’Antiquité à la période contemporaine, qui réhabilite la présence des femmes compositrices à travers l’histoire. Avec une passion et un enthousiasme communicatifs, Guillaume Kosmicki propose des conférences musicologiques qui répondent aux attentes des néophytes comme des mélomanes avertis. Il s’attache à inscrire la musique et les œuvres dans leur contexte historique, social, économique et artistique pour un véritable voyage dans le temps.

(19h30) Impromptus musicaux

(20h) Christine Groult – Eaux mêlées

Cette pièce est une commande du Logelloù. La compositrice s’est penchée plus spécifiquement, au cours de ses balades, sur la vase, les vasières, qui créent un paysage d’une grande qualité plastique aux limites toujours changeantes qui sont un des caractères « emblématiques » de cet espace si singulier. “Comment restaurer cette attention portée à ce qui existe et en questionner le mystère afin qu’il nous émerveille ? Un rapprochement inattendu ? Une action artistique dans un site n’a t-elle pas cette fonction dans la mesure où elle touche à la fois la surprise, la sensibilité et l’émerveillement ? N’est-ce pas la nature de l’artiste de déplacer l’observation et donner une spécificité magique à l’objet le plus simple.” 

Nous vous invitons à apporter votre pique-nique ! Buvette sur place.
Repli en intérieur sur le même site, si pluie.
Accès PMR en voiture ou dépose-minute possible. Pour les autres, parking fléché attenant.

christine groult roche jagu

Découvrez la programmation détaillée du :

Jeudi 8 juin

Vendredi 9 juin

Samedi 10 juin

Jeudi 8 juin (Conservatoire Lannion Trégor – Lannion)

(18h30) Quatuor(s) – Ensemble Sillages – avec Arthur Soules, violon I, Léo Belthoise, violon II, Gilles Deliège, alto, Ingrid Shœnlaub, violoncelle, Gonzalo Bustos, direction artistique. 

Au programme, des oeuvres de trois compositrices et un compositeur contemporains, Raquel García Tomás (1984, Così mostraste a lei i vivi ardori miei pour quatuor à cordes d’après le madrigal Sfogava con le stelle de Monterverdi – Justè Janulyté (1982), Aria (2008) pour quatuor à cordes  – Sofia Goubaïdoulina (1933), Reflections on the theme B.A.C.H (2002) pour quatuor à cordes  – Georges Crumb (1929), Black Angels (1970) pour quatuor à cordes électrifié 

Le programme sera introduit par le conférencier Guillaume Kosmicki. 

Petite restauration et buvette proposées sur place entre 19h30 et 20h30.

(20h30) Morgan Theze et Raphaël Herlem – Pharmakon

Création pour deux saxophones et électronique. La pièce est une lecture de l’évolution du rapport entre l’humanité et le “progrès” technologique. Selon Bernard Stiegler, la technologie serait le pharmakon de l’humanité, à la fois le médicament et le poison : Une nécessité s’impose à l’humain : bifurquer

Duo de Revox

Florian Stéphant, Guillaume Launay, membres de l’ORMEAU. Pour cette création, ils travaillent avec leurs deux machines, des enregistreurs à bandes REVOX, avec la particularité de n’avoir qu’une seule et même bande qu’ils se partagent. Ils improvisent tour à tour pour produire et enregistrer ou pour transformer le son donné à entendre en live au public. 

Les Bûches – Pauline Willerval – Baltazar Montanaro – Fred B.Briet

 Où il s’agit de penser la musique comme un feu qu’on alimente, et dont, quand les conditions sont réunies, la chaleur se communique alors à ceux qui l’entourent. Elle inspire l’écoute et appelle à l’abandon dans un mouvement aussi naturel qu’un brasier incandescent aspire à l’oxygène. Baltazar, Pauline et Frédéric frottent ni plus ni moins leurs archets contre les cordes, comme on frotte le bois contre lui-même pour embraser l’étoupe. Pauline Willerval – Baltazar Montanaro – Fred B.Briet, ce sont trois musicien.ne.s ayant des parcours musicaux très différents et qui ont en commun une grande capacité à interpréter et à improviser, ainsi que le goût des nouvelles expériences et des expériences renouvelées.

Vendredi 9 juin

Bugel Koar – Marthe Vassallo et Philippe Ollivier 

Bugel Koar (l’enfant de cire, la poupée d’envoûtement) est né en 1997 et se reforme en 2023. Marthe Vassallo et Philippe Ollivier y apportaient leurs univers et multiples expériences musicales. Musique bretonne ? Musique tout court, magique, drôle et bouleversante. Ici, pas de mouettes sur la lande à l’ombre des menhirs en fleurs. Bugel Koar chante en breton comme d’autres chantent en anglais, en français ou en wolof : pour raconter le monde, l’amour, la chair, le besoin et la peur, le bonheur qui fait mal, la tristesse qui guérit, le rire qui lave. De nouvelles compositions verront le jour en 2024.

Stéphane Payen – Mais à égale distance… (17h – Théâtre de l’Arche – Tréguier)

Stéphane Payen, saxophone alto, composition ; Céline Rivoal, accordéon ; Christophe Rocher, clarinettes ; Léo Belthoise, violon ; Arthur Soules, violon ; Gilles Deliège, alto ; Ingrid Schoenlaub, violoncelle.

Les sept musiciens graviteront autour d’un même univers sonore constitué d’îlots de quatre sons (le quatuor plus particulièrement sous forme d’un tissu complexe de symétrie) mais à travers deux pratiques à la fois éloignées et finalement si proches, celle de l’écriture et celle de l’improvisation. 

Dièse 3 & Annie Ebrel – Amzer (18h30 – Logelloù, Penvénan)

En 2009, Yann-Fañch Kemener, Aldo Ripoche et le trio Dièse 3 – Etienne Cabaret (clarinette basse), Pierre Droual (violon) et Antoine Lahay (guitare électrique) – créaient le spectacle « Amzer » autour d’un répertoire de gwerzioù et de marches. Ces chansons ont ensuite été enregistrées pour un projet d’album resté en suspens. Aujourd’hui, Yann-Fañch n’est plus et il aurait été dommage que ces enregistrements restent oubliés. L’album sort en 2023 sous le Label Musiques Têtues et à cette occasion la musique est présentée sur scène, portée par la voix d’Annie Ebrel et Dièse 3. Lina Belaïd (violoncelle), Dylan James (contrebasse), Floriane Le Pottier (violon)se joignent à l’aventure pour créer cette version orchestrale.

Bal dañs (20h30 – Logelloù, Penvénan)

Bal dañs, une formule : une nuit !

Ce sont dix-sept musiciennes et musiciens multi-instrumentistes accomplis qui multiplient au carré les plaisirs de la danse. Ils se rencontrent et forment tour à tour, force duo, trio, quatuor. En allant du kan ha diskan aux duos et trios instrumentaux, en passant du couple biniou/bombarde au groupe électrifié. C’est par cette rencontre avec les danseurs, qu’ils peuvent explorer chacune de leurs pratiques et faire émerger pluralité et diversité. La seule chose qui les arrête ? Nous ne l’avons pas encore trouvée.

I tañsal barz ar bal-dansoù, dañs a dreñv ha dañs a-raok, Barz ar bourkoù ha war ‘r c’hampagn, erse moemp desket ar mod.

Avec Youenn Lange, Régis Bunel, Floriane Le Pottier, Yann-Ewen L’Haridon, Louri Derrien, Dylan James, Etienne Cabaret, Annie Ebrel, Pierre Droual, Lina Belaïd, Antoine Lahay et Enora Morice, Stéphane Payen, Christelle Séry, Christophe Rocher, Philippe Ollivier et Marthe Vassallo. 

La soirée se terminera avec Arn des Musiques têtues.

Restauration (galettes) et buvette sur place. Soirée en salle.

Samedi 10 juin

Gonzalo Bustos – Adagio pour Haidée (12h – Trédrez-Locquémeau)

Adagio pour Haidée pour alto et électronique explore la temporalité, navigant entre passé et présent. Ce temps qui passe, ce changement continuel, élastique, tantôt rapide, fugace, ou lent voire suspendu. La genèse de cette composition part de la transcription pour clavecin faite par Bach de l’Adagio en ré mineur du concerto pour hautbois d’Alessandro Marcello. Comme une précieuse essence, Gonzalo Bustos, directeur de l’Ensemble Sillages, en a extrait les premières secondes. Il amène ensuite ces secondes à ralentir, à s’étirer, mariant la modernité de l’informatique musicale. Cette création amène aussi une réflexion sur l’art, l’artisan et les métiers. Gonzalo Bustos s’inscrit dans un rapport proche de l’artisan. Il travaille son objet sonore jour après jour, cherchant le présent et le sensible, faisant écho au quotidien de l’horloger, cet artisan et gardien du temps qui passe, orfèvre des mécanismes et rouages, alliant patience, maîtrise et minutie.

Avec Gilles Deliège, alto, spatialisé.

Nous vous invitons à apporter votre pique-nique. Pas de vente sur place, nous serons sur un site protégé. Repli si pluie au Café Théodore.

Aline Pénitot en résidence à la Galerie du Dourven

Aline Pénitot est compositrice en résidence du Dourven et présente son travail, avec la scénographe Perrine Villemur, du 18 mars au 18 juin. La compositrice est venue enregistrer deux instrumentistes, basson et uilleann pipe, au Logelloù, pour cette composition, et a présenté en avant-première quelques extraits de sa pièce au Logelloù pendant la Semaine du son en janvier 2023. Un temps sera donc réservé pour découvrir la composition, par petits groupes de 15 personnes. 

Philippe Ollivier – Danse tellurique (16h – Espace Sainte-Anne – Lannion)

Pièce électroacoustique en temps réel pour 48 haut-parleurs 

Danse tellurique est une pièce électroacoustique qui n’obéit pas aux règles usuelles d’harmonie, de rythmes, qui ne se classe dans aucun genre musical. Elle est matière, temps et espace.

Cette composition est au plus près de la matière sonore. Le son est envisagé comme un fluide constitué de vibrations, comme une matière avec laquelle on peut construire des formes, des volumes. L’on s’intéresse à l’aspect visqueux du son. Les 48 haut-parleurs sont à même le sol pour donner l’impression d’un son tellurique. La pièce est composée à partir d’une banque d’échantillons sonores préparés par la compositrice Christine Groult, transformés et spatialisés en temps réel à l’aide du logiciel Logelloop. 

Armando Balice  – A piece of earth in my eyes (17h)

Armando lui aussi a répondu à une commande du Logelloù. “A piece of earth in my eyes s’inspire des moments passés à contempler ces paysages et à les enregistrer, tout en laissant une place importante à l’abstraction du ressenti subjectif. Ainsi se mêlent dans la pièce des paysages sonores, des matières électroniques, des sonorités instrumentales traditionnelles et une cornemuse qui vient iriser l’espace du concert”. En duo avec Enora Morice, à la cornemuse. Avec des enregistrements de Mathieu Messager (biniou) et Ingrid Blasco (vielle à roue).

Repli sur le même site en intérieur si pluie.

A partir de 19h45, petite restauration et buvette au Logelloù.

Sébastien Libolt & Gaëlle-Sara Branthomme – Danse fantôme (20h30 – Logelloù, Penvénan)

“Un dialogue entre la musique et une image invisible. Comment entendre ce que nous imaginons ?  Pourquoi ai-je besoin d’une image pour créer ma musique ? C’est ma mémoire qui construit cette pièce ; les interprètes sont un piano, un violoncelle et une voix, le son et la technologie du logelloop… des espaces très écrits, d’autres qui nous échappent. Aaron Copland, Little Nemo et Laurie Anderson font partie des fantômes qui accompagnent cet objet sonore expérimental.”

L’ORMEAU – Orchestre Régional de Musique ElectroAcoustiqUe

L’ORMEAU est né en 2021 au Logelloù. Composé d’amateurs, de semi-professionnels et de professionnels, nous proposons aux musiciens de vivre une expérience musicale collective, de découvrir les multiples facettes de la musique électroacoustique, d’apprendre de nouvelles techniques de manipulation du son, d’expérimenter de nouvelles pratiques musicales, ensemble. Chaque concert est unique, avec une quinzaine d’instruments et instrumentistes surprenants.

Souffle – Yannick Jory 

« Jeanno est un peintre musical. Ses dix doigts pianotent comme des pinceaux. Son sax est sa syntaxe. C’est un Falstaff à la sauce armoricaine. Jeanno charade avec ses camarades une musique anxiophobe et exhilarante. Ses frasques sont des fresques. J’ai rêvé à mort d’un homard rose, sur granit rose et ses envolées iodées. J’en ai rêvé et Jeanno l’a peint ». Christophe Salengro. 

Souffles est le premier solo du saxophoniste Jeanno Jory. A l’origine du projet, il y a les écrits de son ami et chanteur Bertrand Belin autour du souffle, qui résonnent fortement dans son jeu et sa composition. 

« Un saxophone, une machine électroacoustique. Ce solo s’appelle Souffle, le dernier, le nouveau, le temps qui passe, qui souffle, jouer avec lui .. jusqu’à la transe“.

+ d’infos : 02 96 43 93 57 0 / 07 81 47 88 15 / information@logellou.com
Sans réservation.
Tarifs (espèces ou chèque – pas de CB) :
=> Entrée libre pour : Concerts au Moulin (07/06), Concert au Dourven (10/06) / Concerts Espace Sainte-Anne (10/06)
=> Entrée à tarif responsable pour les concerts au Conservatoire (08/06), à l’Arche (09/06), au Logelloù (09/06 et 10/06) : 15€ / 10€ / 5€, selon ce que vous voulez/pouvez donner.

Buvette tous les soirs et petite restauration les 8,9,10 sur les différents sites.